Les idées reçues

« Le paramoteur c’est simple et facile ! »

Il suffit d’assister à un rassemblement de paramotoristes, d’observer le nombre de tentatives de certains avant de parvenir à décoller, les efforts déployés, le nombre de cages et d’hélices explosées, pour se convaincre de la bêtise de cette affirmation.

Il suffit d’écouter certains pilotes raconter leurs frayeurs, après avoir volé dans des conditions météo dégradées, ou après avoir eu la mauvaise surprise de croiser de près la route d’un avion de chasse, pour comprendre que leur formation comporte « quelques » lacunes.

En réalité, le décollage en paramoteur est plus délicat qu’avec un ULM possédant une aile rigide, et avec lequel « il suffit » de mettre les gaz pour s’envoler.

En réalité, voler dans une masse d’air parfois capricieuse avec une aile souple nécessite de prendre certaines précautions.

En réalité, évoluer à faible vitesse dans le même espace aérien que d’autres aéronefs bien plus rapides suppose d’avoir acquis certaines connaissances.

Le paramoteur c’est facile après avoir suivi une formation de bonne qualité.

« Il suffit de faire un stage programmé de quelques jours pour savoir voler! »

Personne n’affirmerait qu’il est possible d’apprendre en quelques jours à jouer au tennis, au football, ou à pratiquer la boxe !

Personne ne peut prévoir ce que sera la météo pendant une période prévue à l’avance. Et le paramoteur, surtout au début, nécessite des conditions très calmes. Au mieux on ne bénéficiera que d’un créneau le matin et un autre le soir, aux moments où les thermiques et le vent seront compatibles avec le travail en école.

Personne ne peut douter que chacun a besoin de progresser à son propre rythme pour acquérir les techniques et les connaissances indispensables.

Nous proposons à nos élèves qui le souhaitent de participer à des périodes de formation bloquées. On travaille la pratique le matin et le soir. On étudie la théorie dans l’après-midi. Les progrès sont rapides si la météo est favorable.
D’autres élèves préfèrent effectuer leur formation le soir en sortant du travail et le week-end. En fonction de leurs disponibilités et de la météo.

Une vingtaine de vols, en moyenne, nous semblent indispensables pour atteindre une véritable autonomie.

« Les connaissances théoriques ne servent à rien en paramoteur ! »

Pourtant personne ne s’aviserait de se mêler à la circulation routière sans avoir une idée suffisamment précise de ce qu’est le code de la route.

Pourtant, personne n’envisagerait de sortir du port sur un voilier sans être certain de savoir juger des conditions météo, et sans être certain de savoir anticiper les évolutions possibles du temps.

Pourtant il faudrait être inconscient pour s’accrocher sous un morceau de tissu, et voler sans avoir eu l’occasion de comprendre vraiment « comment ça marche ».

En paramoteur, le plaisir commence avec l’assurance d’avoir testé et d’avoir compris les différents éléments qui constituent notre environnement.

« Le paramoteur c’est le sport aérien le plus sûr ! »

Ça, c’est parfaitement vrai !

A la condition d’avoir acquis une solide technique et de bonnes habitudes.

A la condition d’avoir appris à juger l’environnement, et de savoir si on peut envisager le vol sans s’exposer à certaines surprises.

A la condition de savoir vérifier que l’on est autorisé à traverser l’espace aérien envisagé.

A la condition de comprendre les forces en jeu.

Le principal risque en paramoteur, c’est le manque de formation pratique ou théorique du pilote !